Sous haute pression

Hydro-France a reçu une commande de 700 000 euros cette année. Une aubaine pour cette PME familiale, leader sur le marché du matériel industriel.

C’était la commande de l’année pour Hydro-France. Cette PME, nichée à Peyrelongue-Abos, route de Lembeye, a terminé 2015 sur les chapeaux de roue pour livrer à temps huit camions de nettoyage à haute pression à une société pétrolière algérienne, dégotée par leur partenaire Francare.

« Du700 bars à chaud, on n’avait jamais fait », explique Virginie Béliè­res, qui a repris l’entreprise familiale avec sa sœur Caroline, l’an dernier. « Le plus compliqué, ça a été de tenir les délais, reprend Didier Broucaret, mécanicien et peintre carrossier, qui a dû travailler avec des « pompes de nouvelle génération ». ll a fallu aussi s’adapter aux spécificités du pays de destination, l’Algérie : rajouter, par exemple, un clapet sur les pots d’échappement qui pourra être utile en cas de tempête de sable.

La commande a été reçue fin août. La matière première est arrivée en octobre. Et le PV de réception doit être signé au 31 décembre. Les délais sont respectés.

Le chiffre d’affaires d’Hydro­ France, qui tourne autour de 1,9 à 2millions d’euros par an, est passé à 2,4 millions cette année. L’export – qui se fait surtout dans les Dom­Tom et en Afrique a augmenté de 26 à 4o %. « L’an dernier, on avait aussi eu une belle commande, de 250 000 euros », indique Virginie Bélières. D’autres entreprises béarnaises en profitent : pour cette commande, Lahitte, par exemple, a réalisé les plateaux et ridelles (montants) des camions.

« Du sur-mesure »

« On n’est pas touchés par la concurrence car on fait du sur-mesure, assure-t-elle. On ne fait pas de séries, on répond à chaque fois à un cahier des charges des clients bien précis. Et puis il y a un savoir-faire. Nos mécaniciens ont plus de vingt d’expérience ». Peu de turn-over dans la boîte qui emploie 16 personnes : chaudronniers, électriciens, monteurs, dépanneurs, magasiniers et administratifs qui habitent presque tous aux alentours.

La petite entreprise a été fondée par les parents de Caroline et Virginie en 1981. Christian Bélières, ancien mécanicien et moniteur d’auto­école, s’est installé à Peyrelongue pour élever des veaux pendant un temps. C’est à ce moment-là qu’il a découvert les appareils de nettoyage à haute pression. Il a commencé à faire de la location de ce genre de matériel puis du montage. Au­jourd’hui, il se dit « fier » du travail réalisé pour cette commande.

Pour l’an prochain, et puisque le réveillon approche, que souhaite Virginie Bélières pour son entreprise ? « Au moins la même chose que cette année ! »

Photo : Virginie Bélières et Caroline Lacourrège, les deux sœurs cogérantes d’Hydro-France.

MARIE DESHAYES  

Article sur Sud Ouest du 28 décembre 2015

 

Sous haute pression